Une tempête solaire d’une intensité inhabituelle devrait frapper la Terre ce Samedi, faisant craindre des perturbations majeures dans les communications radio et les réseaux électriques, notamment en Amérique du Nord.
Selon les informations relayées par le Daily Mail, les autorités suivent de près l’évolution d’une éruption solaire massive — un jet de plasma et de champs magnétiques — ayant commencé à affecter notre planète depuis mardi. Le phénomène, classé au niveau G3 sur l’échelle des tempêtes géomagnétiques, pourrait désorganiser les réseaux électriques dans plusieurs régions des États-Unis, notamment dans le Midwest, le Nord-Est et la côte Mid-Atlantique.
Par ailleurs, cette tempête pourrait provoquer des pannes de signaux GPS, des dysfonctionnements satellites et d’autres interruptions techniques dans les systèmes sensibles aux perturbations électromagnétiques.
Pour rappel, une tempête géomagnétique est une perturbation temporaire du champ magnétique terrestre, causée par une éjection de masse coronale (CME) provenant de la couronne solaire. Ce type d’événement peut avoir des conséquences tangibles sur les infrastructures terrestres.
Interrogée par le Daily Mail, la physicienne indépendante spécialisée en météo spatiale, Dr Tamitha Skov, a averti qu’une prolongation de la tempête au-delà de dix heures pourrait entraîner des coupures de courant localisées : « Ce sont les tempêtes qui présentent des champs magnétiques forts et orientés vers le sud qui posent le plus de problèmes aux réseaux. Les opérateurs sont en alerte maximale. »
L’administration américaine pour l’étude des océans et de l’atmosphère (NOAA) estime qu’un événement de niveau G3 est susceptible de causer des perturbations mineures dans les communications radio à haute fréquence, en particulier dans les zones de haute latitude. Le Centre de prévision météorologique spatiale (SWPC) a d’ailleurs émis un avertissement de risque élevé pour les réseaux électriques dans des États comme la Virginie, la Pennsylvanie et le New Jersey. Des signes d’activité intense ont également été relevés dans le Minnesota et les Dakotas.
Les conséquences pourraient cependant varier selon les régions : l’ouest des États-Unis, selon les experts, ne devrait subir que de faibles perturbations.
Autre phénomène associé à cette tempête solaire : l’apparition d’aurores boréales bien plus au sud que d’ordinaire. Dix-neuf États américains pourraient ainsi observer ce spectacle céleste, habituellement cantonné aux régions proches du cercle polaire. Les aurores sont notamment attendues jusqu’à New York, le Wisconsin et l’État de Washington, ainsi que dans l’Idaho, l’Iowa, l’Illinois ou encore la Pennsylvanie. Le créneau optimal d’observation se situe entre 22h et 2h du matin, à l’écart de toute pollution lumineuse.
La dernière alerte de ce type remonte à octobre 2024, lorsque la NOAA avait annoncé une tempête de niveau G4. Bien que les craintes de coupures d’électricité à grande échelle ne se soient finalement pas concrétisées, les gestionnaires de réseau étaient restés en état de vigilance accrue.
En conclusion, Dr Skov rappelle que les pays situés à des latitudes élevées — tels que la Suède, la Norvège ou encore la Nouvelle-Zélande — servent souvent d’indicateurs précoces pour anticiper les effets de ces tempêtes dans les régions plus tempérées : « Ce sont nos canaris dans la mine de charbon », prévient-elle, en référence à ces signaux d’alerte vitaux.