– Viande rouge
Trois semaines après l’Aïd Al Adha, les abattoirs ont repris leurs activités, mais les prix de la viande rouge ne cessent d’augmenter. Cette tendance haussière devrait se poursuivre avec l’arrivée des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et l’approche de la saison des mariages.
Les prix de gros du kilogramme de viande bovine ont atteint 90 dirhams, tandis que ceux de la viande ovine s’élèvent à 110 dirhams. En ce qui concerne les prix de détail, le kilogramme de viande bovine varie entre 100 et 115 dirhams, et celui de la viande ovine oscille entre 140 et 160 dirhams.
Cette flambée des prix s’explique par plusieurs facteurs, notamment la liberté des prix selon la loi de l’offre et de la demande, ainsi que les conséquences des années de sécheresse sur le coût du fourrage et de la production. Ces conditions ont poussé de nombreux agriculteurs à réduire leurs cheptels, voire à cesser leurs activités.
Pour tenter de maîtriser cette hausse continue, le ministère de l’Agriculture a mis en place plusieurs mesures.
Parmi elles, la subvention permanente des aliments pour le bétail, la poursuite de l’importation de cheptels, l’ouverture de nouveaux marchés à l’importation, notamment en Amérique latine, et la suppression des droits d’importation.
Ces initiatives visent à stabiliser les prix et à garantir un approvisionnement adéquat du marché.
Le ministre de l’Agriculture a également tenu des réunions avec les professionnels du secteur pour s’assurer que les marchés nationaux soient approvisionnés en viande rouge dans les meilleures conditions possibles.
Un suivi quotidien des prix, tant en gros qu’au détail, a été instauré dans toutes les régions du royaume, grâce à un système informatique spécial.
En dépit de ces efforts, la hausse des prix de la viande rouge risque de peser lourdement sur les budgets des consommateurs marocains, particulièrement avec l’afflux des MRE et les nombreuses célébrations de mariages prévues durant la saison estivale.