Après trois séances consécutives dans le vert, la Bourse de New York marquait le pas ce vendredi, lestée par un mouvement de consolidation et des signaux contrastés sur le front des relations commerciales entre Washington et Pékin. Peu avant l’ouverture des marchés européens, les grands indices affichaient une orientation baissière : le Dow Jones cédait 0,55 %, le Nasdaq glissait de 0,13 %, tandis que le S&P 500 reculait de 0,28 %
« Nous avons connu une semaine particulièrement dense, le marché est encore en phase de digestion », analyse Steve Sosnick, stratégiste chez Interactive Brokers, cité par l’AFP

Le climat boursier reste néanmoins soutenu par le ton plus conciliant récemment adopté par Donald Trump concernant la guerre commerciale sino-américaine. Dans un entretien accordé au Time Magazine, le président américain a révélé s’être entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping à propos des droits de douane, sans toutefois donner de précisions sur la teneur ou la date de l’échange. « Le marché perçoit ce changement de ton comme un signe d’apaisement », souligne Steve Sosnick, tout en rappelant que l’incertitude persistante pourrait, à terme, laisser des traces plus durables sur les marchés
Sur le marché obligataire, les taux américains à dix ans restaient quasi inchangés, à 4,29 % contre 4,30 % la veille
Côté entreprises, la saison des résultats continue de battre son plein avec des publications très attendues. Alphabet, maison mère de Google, a donné le ton en dévoilant jeudi soir des résultats trimestriels spectaculaires. Dopé par la montée en puissance de son activité cloud et la forte demande en solutions d’intelligence artificielle, le groupe a annoncé un bénéfice net de 34,5 milliards de dollars, en hausse de 46 % sur un an. Le bénéfice par action s’est établi à 2,81 dollars, bien au-delà des 2,34 dollars anticipés par les analystes de FactSet, établissant un record absolu pour l’entreprise
Dans le sillage de cette performance, le titre Alphabet grimpait de 2,80 % à l’ouverture. Une dynamique qui profite par ricochet à Meta (Facebook, Instagram), en hausse de 1,03 %, les deux géants partageant des synergies sur le marché publicitaire et les technologies IA
À l’inverse, Intel trébuchait lourdement de 8,00 %, malgré des résultats légèrement meilleurs que prévu. Le groupe a annoncé de nouvelles mesures de réduction des coûts, incluant des suppressions de postes, sans toutefois en préciser l’ampleur
Enfin, Gilead Sciences perdait 4,15 %, après avoir publié des résultats trimestriels décevants. Malgré un bénéfice net de 1,3 milliard de dollars – en nette amélioration par rapport à la lourde perte enregistrée un an plus tôt – et un chiffre d’affaires quasi stable à 6,67 milliards de dollars, la biotech américaine a peiné à convaincre les investisseurs, malgré le maintien de ses prévisions annuelles