Le 22 avril 2025 marque un tournant décisif pour les défenseurs de l’environnement, des droits humains et des technologies responsables. Face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, la Journée de la Terre ne se contente plus de sensibiliser : elle appelle à des actions concrètes, collectives et durables. L’Association pour le progrès des communications (APC) et la communauté internationale GISWatch proposent une feuille de route ambitieuse, à l’intersection des transitions écologique, sociale et numérique.
Unir les luttes pour une transformation globale
La coopération entre mouvements est désormais une condition essentielle de réussite. Créer des réseaux de solidarité entre militants des droits humains, défenseurs de l’environnement et acteurs technologiques permet de renforcer les stratégies communes. Il s’agit aussi de dénoncer les discours trompeurs qui présentent la technologie comme une solution miracle, tout en perpétuant des inégalités systémiques ou des pratiques néocoloniales.
Réseaux communautaires et alternatives locales : vers une transition équitable
Pour faire face à la domination des grandes entreprises du numérique et à la fabrication d’appareils conçus pour ne pas durer, il est essentiel de soutenir les initiatives locales. En développant des réseaux gérés par les communautés et en privilégiant des technologies alimentées par des énergies renouvelables, faciles à réparer et conçues pour durer, on construit un modèle plus équitable et durable. Encourager la réparation et la réutilisation des appareils permet aussi de réduire les déchets électroniques et de renforcer une économie circulaire qui valorise le recyclage et l’allongement de la durée de vie des produits.
Justice environnementale : une question d’inclusion
L’APC souligne l’importance de donner une place centrale aux populations souvent exclues dans les actions pour protéger l’environnement. Cela signifie reconnaître la valeur des savoirs traditionnels des peuples autochtones et les intégrer dans les stratégies de préservation de la nature. Il est aussi essentiel que les femmes, les communautés rurales et les personnes afro-descendantes soient impliquées dans la création et la gestion des technologies écologiques. Adopter une approche féministe, c’est aussi aider les femmes rurales à se former aux outils numériques pour qu’elles puissent mieux faire face aux effets du changement climatique.
La jeunesse, moteur du changement
Les jeunes générations jouent un rôle clé dans la transformation sociale et environnementale. Les former à un usage sûr et critique des technologies, et leur donner les moyens de s’organiser collectivement, renforce leur pouvoir d’action. Leur participation active dans les mouvements pour la justice numérique et écologique est un levier de changement profond.
Transparence, accès aux données et recyclage : des leviers d’action à ne pas négliger
L’accès équitable aux données environnementales, couplé à une transparence accrue des impacts numériques, est essentiel pour des politiques publiques éclairées. De même, améliorer les conditions de travail des acteurs du recyclage informel, encourager la réparation et renforcer les politiques nationales de tri sont des étapes indispensables vers une économie circulaire cohérente.
Vivre durablement au quotidien : des gestes simples à adopter
Agir à l’échelle individuelle complète les changements systémiques. Des habitudes quotidiennes permettent à chacun de contribuer :
- Réduire sa consommation de viande pour limiter les émissions de méthane ;
- Économiser l’eau en réparant les fuites et en changeant ses réflexes ;
- Acheter seulement ce qui est nécessaire et composter les déchets organiques ;
- Choisir des transports doux (marche, vélo, transports publics) ;
- Réduire sa consommation d’énergie en adoptant des équipements efficaces ;
- Éviter les plastiques jetables en privilégiant les alternatives durables ;
- Acheter local et de saison pour soutenir l’agriculture responsable et réduire l’empreinte carbone.
De l’intention à l’action, chaque jour compte
La Journée de la Terre n’est pas une fin en soi, mais un point de départ. En reliant les dynamiques locales aux mobilisations globales, en intégrant les dimensions sociales aux questions environnementales, et en conjuguant innovation technologique et savoirs traditionnels, il est possible de bâtir un avenir soutenable. Ce changement commence maintenant, dans nos choix quotidiens, nos solidarités, nos résistances et notre engagement à transformer durablement le monde.