Intervenant par visioconférence lors du Forum économique mondial à Davos, Donald Trump a lancé un appel clair et ferme aux dirigeants d’entreprises internationales : produire aux États-Unis ou s’exposer à des taxes à l’importation. Le président américain a réitéré son approche protectionniste, visant à renforcer l’économie nationale en incitant les entreprises à relocaliser leur production. Il a souligné que produire sur le sol américain permettrait de bénéficier d’un régime fiscal attractif, tout en mettant en garde contre des taxes douanières pour ceux qui choisiraient de fabriquer à l’étranger.
Cette déclaration s’inscrit dans une volonté plus large de rééquilibrer les échanges commerciaux avec des partenaires comme la Chine, le Canada ou le Mexique, bien que ces deux derniers soient théoriquement protégés par l’accord de libre-échange USMCA. Cette posture, marquée par une politique de droits de douane, est également envisagée comme une solution pour compenser les pertes fiscales engendrées par les baisses d’impôts initiées sous son administration. Trump ambitionne de prolonger et d’amplifier ces allègements fiscaux au-delà de leur échéance prévue en 2027.
Le discours du président n’a pas uniquement abordé les questions économiques et fiscales. Trump s’est également exprimé sur la guerre en Ukraine, reliant de manière inattendue le coût du pétrole à la résolution du conflit. Il a critiqué l’Arabie saoudite et les pays membres de l’OPEP pour ne pas avoir réduit les prix du pétrole avant les élections américaines, estimant qu’une baisse aurait permis une fin rapide de la guerre. Ce commentaire a immédiatement influencé les marchés : les cours du Brent et du WTI, après une hausse en début de journée, ont enregistré des baisses significatives.
Dans un autre volet de son intervention, Donald Trump a exigé une réduction immédiate des taux d’intérêt, affirmant que cette mesure devrait être suivie à l’échelle mondiale. Cette requête survient alors que la Réserve fédérale américaine s’apprête à tenir une réunion de politique monétaire, au cours de laquelle les taux actuels, situés entre 4,25 % et 4,50 %, devraient être maintenus. Bien que l’inflation reste une préoccupation, la solidité du marché du travail limite les marges de manœuvre de la Fed.
Le président a également profité de cette plateforme mondiale pour réaffirmer sa position sur des sujets sociétaux, notamment la reconnaissance officielle de deux genres seulement, homme et femme. Il a soutenu que cette politique réduirait le nombre d’opérations de transition de genre et limiterait la participation des hommes aux compétitions sportives féminines.