Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année budgétaire 2025 a été adopté à la majorité par la Chambre des représentants lors d’une séance plénière tenue ce vendredi. Parmi les 228 députés présents, 171 ont voté en faveur du texte, 56 se sont opposés et un seul député s’est abstenu. Cette adoption reflète la continuité dans l’approbation des différentes parties du PLF, qui avaient déjà été validées précédemment par la Chambre.
Lors de cette séance, présidée par Rachid Talbi El Alami, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a souligné l’aspect politique du PLF 2025. Selon lui, le projet de loi répond aux défis économiques actuels tout en respectant les Hautes Orientations Royales, avec un objectif majeur de développement social et économique durable. Le ministre a rappelé que ces orientations sont guidées par les discours royaux, qui mettent l’accent sur des priorités comme la justice sociale, la promotion de l’investissement productif et la préservation des ressources naturelles, en particulier l’eau.
Le PLF 2025 s’appuie également sur le nouveau modèle de développement, qui vise à diversifier l’économie nationale pour stimuler la création d’emplois. Par ailleurs, le programme gouvernemental intègre des mesures pour renforcer l’État social, en améliorant la compétitivité des entreprises et en optimisant la gouvernance, tant au niveau territorial qu’administratif. M. Lekjaa a insisté sur le fait que ce projet de loi de finances n’est pas seulement une réponse aux enjeux immédiats, mais aussi un engagement à long terme pour la stabilité économique et sociale du pays.
Plusieurs responsables gouvernementaux présents lors de cette séance ont salué la qualité des échanges parlementaires, qualifiant le débat de « sérieux » et de « riche ». Ils ont mis en avant l’importance de ce moment politique, soulignant que le gouvernement avait choisi de ne pas privilégier des solutions simples mais de soutenir les citoyens en leur offrant des augmentations de salaires, en soutenant leur pouvoir d’achat et en renforçant les politiques de couverture sanitaire. Ces actions sont en phase avec le projet royal, mis en œuvre avec efficacité par l’Exécutif.
L’une des priorités de ce gouvernement est l’institutionnalisation du dialogue social, un objectif qui se traduit par un engagement financier considérable. Ainsi, une allocation de 45 milliards de dirhams (MMDH) sera allouée d’ici 2026 pour soutenir les secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation. Ce budget démontre la volonté du gouvernement de répondre aux attentes sociales et d’accompagner les citoyens dans leur quotidien.
L’adoption du PLF 2025 inclut également des mesures concrètes pour soutenir l’économie, avec une augmentation des investissements publics à hauteur de 340 milliards de dirhams, ainsi qu’une allocation spécifique de 14 milliards de dirhams pour la promotion de l’emploi, en particulier chez les jeunes et dans les catégories sociales les plus vulnérables. Ces efforts se traduisent par des réformes structurelles et une impulsion accrue dans les secteurs industriels, commerciaux et urbains.