Le bitcoin, symbole incontournable de l’univers des cryptomonnaies, a atteint un sommet sans précédent en dépassant la barre des 100 000 dollars pour la première fois de son histoire. Cette étape marquante intervient dans un contexte d’engouement alimenté par des facteurs politiques et économiques, notamment l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Une ascension favorisée par l’« effet Trump »
D’abord sceptique face aux cryptomonnaies, Donald Trump s’est progressivement imposé comme un fervent défenseur des actifs numériques durant sa campagne présidentielle. L’annonce de mesures favorables, telles qu’un assouplissement des régulations et la création d’une réserve stratégique de bitcoins aux États-Unis, a stimulé la confiance des investisseurs. Depuis son élection, le bitcoin a bondi de plus de 130 %, franchissant ainsi le cap tant attendu des 100 000 dollars.
Cette dynamique a été renforcée par la nomination de Paul Atkins, partisan de longue date des cryptomonnaies, à la tête de la SEC (Securities and Exchange Commission). Ce choix stratégique traduit une volonté de redéfinir les règles du jeu pour le marché américain, un signal bien accueilli par les investisseurs.
Une valeur spéculative en question
Malgré cet exploit, le bitcoin continue de susciter des débats. Contrairement à l’or, auquel il est souvent comparé, le bitcoin reste une technologie numérique basée sur la blockchain. Avec un nombre limité à 21 millions de jetons, sa rareté alimente sa valeur, mais son caractère spéculatif soulève des inquiétudes.
Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès, met en garde contre les risques potentiels liés à une dérégulation excessive. La volatilité de cet actif pourrait engendrer des effets similaires à ceux des subprimes, sans la sécurité d’un actif tangible en contrepartie.
Une monnaie du quotidien encore lointaine
Malgré son succès, le bitcoin peine à s’imposer comme une monnaie d’usage courant. La spéculation demeure un frein majeur. Peu de détenteurs sont enclins à l’utiliser pour des transactions quotidiennes, préférant attendre une éventuelle hausse de sa valeur. Ce paradoxe limite son adoption dans la vie de tous les jours.