Le mythique stade « La Casablancaise », véritable joyau de la capitale économique du Maroc, a rouvert ses portes samedi après une réhabilitation marquant une nouvelle étape dans l’histoire de cette infrastructure emblématique. Ce lieu, témoin des exploits d’athlètes marocains de renom, a retrouvé son éclat grâce à des travaux modernisant la piste d’athlétisme, les installations de gymnastique, et divers espaces polyvalents. Lors de la cérémonie de réouverture, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saâd Berrada, le Wali de la région de Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, ainsi que Nabila Rmili, présidente du Conseil de la ville de Casablanca, étaient présents aux côtés de personnalités civiles et militaires, témoignant de l’importance de cet événement pour la ville.
La réhabilitation menée par l’architecte Nisrine Loubarès a non seulement restauré les infrastructures sportives, mais également aménagé de nouveaux espaces pour jeunes et enfants et pour des disciplines comme le judo et la boxe. Loubarès souligne que La Casablancaise a été pendant des décennies un lieu d’entraînement pour les champions marocains, contribuant ainsi à forger les talents sportifs du pays.
Youssef Belqasmi, président du directoire de SONARGES, la société nationale en charge de la gestion des équipements sportifs, a salué la réouverture de cet édifice mythique. Selon lui, La Casablancaise répond désormais aux attentes de la communauté sportive, tout en intégrant des espaces pour activités culturelles. Cette réhabilitation témoigne d’une volonté de diversifier les usages de cet espace, destiné à accueillir des événements sportifs et culturels. La gestion et la maintenance du stade sont désormais confiées à SONARGES en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et la commune de Casablanca, dans le cadre d’une convention dédiée.
Hafida Khouyi, directrice régionale de la culture, a précisé que le projet inclut également la rénovation du théâtre Abdessamad El Kenfaoui, la création de salles de lecture et d’une médiathèque, encourageant la promotion de la lecture chez les jeunes. Ces installations font de La Casablancaise un pôle de dynamisme culturel en complément de sa vocation sportive.
Nawal El Moutaoukil, icône de l’athlétisme marocain et ancienne championne olympique, a exprimé sa fierté et son attachement à ce stade qui a joué un rôle central dans la promotion des sports au Maroc. Elle rappelle que La Casablancaise a contribué à l’émergence de talents dans diverses disciplines, accompagnant leurs premiers pas vers des succès internationaux.
Aziz Daouda, ancien directeur technique de la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme, a également exprimé son émotion lors de cette réouverture, se remémorant les exploits de légendes marocaines telles que Malika Hadki, première marocaine aux Jeux olympiques de 1972, et Fatima Fakir. Daouda souligne que cette infrastructure, construite dans les années 1930, a servi de tremplin pour une génération de gymnastes marocains, dont ceux du club Al Fath de Rabat, formant alors le noyau de la sélection nationale.
Le stade « La Casablancaise » reprend ainsi vie, symbolisant un renouveau sportif et culturel pour Casablanca, en hommage aux générations passées et en soutien aux talents futurs qui fouleront cette piste historique.