Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé le mardi 26 novembre 2024 une réunion cruciale de la Commission ministérielle chargée de la réforme de la protection sociale. Cet échange a permis de dresser un bilan détaillé des progrès réalisés et de définir les prochaines étapes pour généraliser la protection sociale conformément aux Hautes Orientations Royales.
Un point central de cette rencontre a été l’évolution du régime « AMO Tadamoun », qui couvre aujourd’hui plus de 11,1 millions de bénéficiaires en situation de précarité. Ces derniers profitent de soins médicaux gratuits dans les hôpitaux publics et accèdent au même panier de prestations que l’assurance maladie obligatoire (AMO) dans le secteur privé. L’État prend en charge environ 30 % des coûts médicaux, renforçant ainsi son engagement financier envers les populations vulnérables.
L’Assurance Maladie Obligatoire pour les Travailleurs Non-Salariés (AMO TNS) a également été mise en avant. À fin octobre 2024, ce régime comptait 3,8 millions de bénéficiaires, dont 1,7 million de travailleurs inscrits comme principaux cotisants. Grâce à l’adoption rapide de 28 décrets d’application, ce dispositif offre une couverture sociale solide à une population historiquement sous-protégée.
Le programme d’aide sociale directe, lancé en décembre 2023, a déjà impacté positivement 4 millions de familles, incluant 5,4 millions d’enfants et 1,2 million de personnes âgées. Ce programme vise à améliorer le pouvoir d’achat des ménages vulnérables tout en les protégeant contre les risques liés à l’enfance et à la vieillesse, consolidant ainsi les bases de l’équité sociale au Maroc.
Par ailleurs, la création récente de l’Agence Nationale de Soutien Social, dont le premier conseil d’administration a eu lieu récemment, a été saluée. Cette agence jouera un rôle crucial dans la coordination des politiques sociales et la résolution des défis liés au soutien social direct.
Cette réunion a réuni des acteurs majeurs tels que le ministre de l’Intérieur, la ministre de l’Économie et des Finances, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, ainsi que les responsables des principales agences sociales. Tous se sont engagés à poursuivre la mise en œuvre de ce chantier royal stratégique, marquant une étape déterminante vers une justice sociale accrue.