Le Maroc et la Corée du Sud renforcent leur coopération dans le domaine des infrastructures ferroviaires. Une délégation sud-coréenne, conduite par l’ambassadeur coréen Yoon Yeon-jin et représentant le ministère de l’Industrie, a récemment rencontré Mohammed Abdeljalil, ministre marocain des Transports et de la Logistique. Lors de cette rencontre, les deux parties ont exprimé leur volonté de consolider leurs relations, en particulier dans le secteur des transports ferroviaires.
Les Coréens, désireux de s’impliquer dans les projets de transport marocains, ont mis en avant leur expertise dans la fabrication de véhicules ferroviaires. L’ambassadeur Yoon Yeon-jin a souligné l’importance d’approfondir cette collaboration, tandis que Mohammed Abdeljalil a mentionné l’intérêt pour la mobilité durable et l’hydrogène vert. Le ministre a également évoqué le processus d’approbation des véhicules de transport urbain fabriqués en Corée.
Par ailleurs, l’ONCF (Office National des Chemins de Fer) a réduit la liste des candidats potentiels pour la fourniture de véhicules ferroviaires à quatre acteurs majeurs : le sud-coréen Hyundai Rotem, le français Alstom, l’espagnol Talgo/CAF et le chinois CRRC. Hyundai Rotem se distingue avec sa large gamme de trains à grande vitesse, semi-rapides et interurbains. Le groupe coréen souhaite participer à l’appel d’offres et fournir 50 trains et 200 compartiments, tout en construisant une usine au Maroc pour la fabrication locale et en s’engageant sur une maintenance conjointe avec l’ONCF pendant 20 ans.
L’ONCF a récemment lancé, le 9 septembre, des négociations avec Hyundai Rotem dans le cadre de l’appel d’offres DC01/PM/2023, qui porte sur l’acquisition de 168 trains pour un budget de 16 milliards de dirhams. Ces négociations, qui dureront une semaine, porteront sur les aspects techniques, financiers et juridiques. La Corée du Sud a réitéré sa volonté de participer activement à ce projet stratégique pour le Maroc, en concurrence avec des poids lourds comme Alstom, Talgo/CAF, et CRRC.
L’enjeu est de taille pour Hyundai Rotem, qui doit convaincre l’ONCF de sa capacité à répondre à l’intégralité des besoins du marché marocain, notamment en matière de trains à grande vitesse, intercités, navettes rapides (TNR) et Réseau Express Régional (RER). Le constructeur sud-coréen multiplie les démarches depuis plusieurs mois pour renforcer sa candidature, avec notamment des rencontres de haut niveau entre ses dirigeants et les responsables marocains. Le verdict final sur le choix des constructeurs devrait être rendu d’ici la fin d’octobre.