Le Maroc a enregistré la création de 8.690 nouvelles entreprises durant le seul mois de janvier 2025, d’après les données communiquées par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Ce chiffre, révélateur d’une dynamique entrepreneuriale soutenue en début d’année, regroupe à la fois des entités morales et physiques, respectivement au nombre de 6.018 et 2.672.
Le tissu entrepreneurial marocain reste dominé par le secteur du commerce, qui concentre 36,2 % des nouvelles inscriptions, confirmant son rôle central dans l’économie nationale. Juste derrière, les activités liées au bâtiment, aux travaux publics et à l’immobilier comptent pour 19,44 % des créations. Les services divers atteignent 17,21 %, tandis que les secteurs du transport et de l’industrie représentent respectivement 7,93 % et 7,73 %. Les hôtels et restaurants rassemblent 5,18 % des entreprises créées, suivis par les technologies de l’information et de la communication (2,98 %), l’agriculture et la pêche (1,72 %) et, enfin, les activités financières (1,6 %).
La répartition géographique met en lumière une forte concentration autour de la région de Casablanca-Settat, qui totalise 2.783 nouvelles entreprises, soit près du tiers du total national. Viennent ensuite Tanger-Tétouan-Al Hoceima (1.070), Rabat-Salé-Kénitra (1.036) et Marrakech-Safi (973), confirmant leur attractivité économique. Les autres régions affichent également des performances notables : Souss-Massa (664), Fès-Meknès (550), l’Oriental (528), Laâyoune-Sakia El Hamra (383), Drâa-Tafilalet (234), Béni Mellal-Khénifra (228), Dakhla-Oued Ed-Dahab (161) et Guelmim-Oued Noun (80).
Sur le plan juridique, les formes les plus prisées par les créateurs d’entreprises restent les sociétés à responsabilité limitée à associé unique (SARL-AU), qui représentent 66,5 % des entités fondées. Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) s’établissent à 33,1 %, tandis que les sociétés anonymes (SA) ne comptent que pour 0,1 %, ce qui traduit une préférence nette pour des structures plus souples, notamment pour les entrepreneurs individuels ou les petites équipes.
Ce dynamisme entrepreneurial, en hausse par rapport à certaines périodes précédentes, peut être interprété comme un indicateur de confiance des opérateurs économiques dans le contexte économique actuel. Il reflète aussi les effets conjugués des politiques publiques d’appui à l’investissement et des efforts en matière de simplification des démarches administratives.
Les données fournies par l’OMPIC sont extraites de son baromètre mensuel de la création d’entreprises, qui s’impose comme un outil de suivi pertinent de l’activité économique formelle dans le Royaume. Elles permettent aussi d’identifier les zones géographiques et les secteurs à fort potentiel, susceptibles de capter davantage de ressources et d’intérêt de la part des investisseurs publics comme privés.