La Commission nationale des investissements (CNI) a récemment validé 59 projets d’envergure destinés aux provinces à dominante rurale, représentant un montant global de plus de 46 milliards de dirhams. Cette initiative, dévoilée par le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, à l’occasion d’une session parlementaire à Rabat, ambitionne de générer quelque 40.000 opportunités d’emploi à travers le territoire national.
Les investissements ciblent une vaste étendue géographique, comprenant notamment les provinces de Béni Mellal, Benslimane, Berrechid, Boujdour, Driouch, Al Haouz, Errachidia, Essaouira, Fquih Ben Salah, Guelmim, Guercif, Ifrane, Jerada, Khémisset, Khouribga, Larache, Midelt, Ouezzane, Oued Eddahab, Rehamna, Safi, Settat, Sidi Ifni, Tan-Tan, Tarfaya, Taroudant et Tétouan. Ces régions, souvent marginalisées en matière d’investissement, bénéficient désormais d’un coup d’accélérateur économique, soutenu par la volonté gouvernementale de réduire les écarts de développement entre les territoires.
L’impulsion donnée par la nouvelle charte de l’investissement se traduit par des dispositifs d’appui intégrés. Ceux-ci viennent compléter les incitations proposées localement, notamment via une subvention territoriale pouvant atteindre 30 % de l’investissement initial. Grâce à cette mesure, près de 80 % du territoire national est concerné par ce mécanisme incitatif, favorisant l’implantation de projets là où le tissu économique reste peu développé.
Cette dynamique s’inscrit dans une approche plus large visant à garantir une véritable équité territoriale. Pour le ministre, la valorisation des ressources humaines, économiques, sociales et culturelles locales représente une priorité nationale. La convergence des politiques publiques, l’implication active des élus locaux et l’engagement des partenaires économiques sont autant de leviers pour assurer la réussite de cette stratégie.
À l’heure où le Maroc cherche à rééquilibrer son développement régional, ces 59 projets approuvés apparaissent comme une réponse concrète aux inégalités territoriales persistantes. Leur concrétisation marquera un tournant pour des régions longtemps laissées en marge, tout en contribuant à la cohésion sociale et au renforcement de l’économie locale.