Les attentes des jeunes actifs en matière de carrière évoluent et se détachent des schémas traditionnels. Selon le baromètre 2025 « Le bonheur au travail vu par les jeunes de 18-24 ans », réalisé par l’ISC Paris et l’institut BVA Xsight, les priorités de cette génération s’articulent autour de la qualité de vie, de la flexibilité et de l’épanouissement personnel.
Un équilibre entre vie professionnelle et personnelle incontournable
Loin de se focaliser uniquement sur la rémunération, 46 % des jeunes interrogés placent l’équilibre entre vie privée et travail en tête de leurs attentes professionnelles. La flexibilité joue un rôle essentiel : 53 % souhaitent des horaires adaptés, et 27 % aspirent au télétravail.
L’ambiance de travail est un critère déterminant pour 31 % d’entre eux. Cette importance accordée au bien-être se traduit par une forte attente vis-à-vis des employeurs : 87 % considèrent que la performance d’une entreprise repose sur le bien-être des salariés.
La quête de sens, moteur de l’engagement professionnel
Si le salaire reste un facteur important, il ne constitue pas le principal moteur des jeunes actifs. 79 % estiment que leur emploi doit avoir une signification réelle, et 85 % affirment se sentir bien intégrés au sein de leur entreprise.
Cependant, une réticence persistante à négocier leur salaire se fait sentir : seulement 27 % osent franchir le pas, une tendance plus marquée chez les femmes et les jeunes issus de milieux modestes.
Vers une transformation du modèle de carrière traditionnel
Bien que le CDI demeure un objectif pour 59 % des jeunes, son attractivité diminue. L’entrepreneuriat séduit de plus en plus : 28 % envisagent de créer leur propre entreprise, une proportion en hausse depuis 2022. Cette aspiration est encore plus marquée chez les hommes (31 %).
Le salaire gagne en importance, enregistrant une progression de 5 points en trois ans. Toutefois, la qualité de vie reste une priorité : 46 % des femmes placent la disponibilité de temps libre en critère numéro un de leur « job de rêve ».
L’impact des nouvelles technologies sur le travail
L’intégration des outils numériques et de l’intelligence artificielle transforme la manière de travailler. Les jeunes actifs adoptent rapidement ces technologies pour optimiser leur productivité et simplifier leurs tâches quotidiennes.
Attentes envers les entreprises : flexibilité et écoute
Les sociétés doivent s’adapter à ces nouvelles exigences pour attirer et fidéliser les talents. Proposer un cadre de travail flexible, encourager l’autonomie et valoriser le bien-être apparaissent comme des leviers stratégiques majeurs.
Une vision nuancée du succès professionnel
45 % des jeunes refusent de sacrifier leur bien-être pour leur carrière. L’épanouissement personnel est un critère de réussite pour 42 % d’entre eux, loin devant la rémunération (33 %).
Par ailleurs, les grandes causes sociétales ne constituent pas une priorité pour cette génération : seuls 11 % souhaitent avoir un impact direct sur la société à travers leur travail.
Un besoin d’évolution constante
Le rapport au travail s’est transformé. 44 % des jeunes envisagent un changement de voie après une première expérience professionnelle. Si 31 % aspirent à poursuivre dans le même métier, 14 % rêvent d’entrepreneuriat, et 11 % souhaitent changer de cadre de vie.
Cependant, la stabilité reste un enjeu central : 63 % considèrent que décrocher ou conserver un CDI demeure un objectif prioritaire.
L’idéal professionnel selon les jeunes
Les critères d’un « job de rêve » sont clairs : 42 % citent le salaire, 31 % l’ambiance de travail, et 19 % les opportunités d’évolution. L’engagement sociétal des entreprises, en revanche, ne constitue pas une priorité pour la majorité (11 %).
Dans ce paysage en mutation, les entreprises qui sauront proposer des parcours flexibles, innovants et à forte valeur ajoutée auront toutes les chances de séduire cette nouvelle génération en quête de sens et d’épanouissement.