Kim Jong-un aurait ordonné l’exécution d’une trentaine de responsables gouvernementaux nord-coréens à la suite des inondations catastrophiques qui ont frappé la province de Chagang cet été. Ces exécutions auraient été motivées par l’incapacité présumée de ces dirigeants à prévenir les conséquences des pluies torrentielles et des glissements de terrain qui ont ravagé la région en juillet dernier, provoquant la mort de milliers de personnes, selon des sources sud-coréennes relayées par des médias américains.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Corée du Nord ont entraîné des dégâts considérables, avec des glissements de terrain massifs et des inondations dévastatrices. En réponse à cette catastrophe, Kim Jong-un aurait imputé la responsabilité des dommages à des responsables locaux, les accusant de corruption et de manquement au devoir. D’après TV Chosun, repris par le New York Post, ces responsables auraient été condamnés à la peine capitale, bien que ces informations n’aient pas encore été vérifiées par des sources indépendantes.
Kim Jong-un executes 30 officials over floods in North Korea that killed 4,000: report https://t.co/170bENURZa pic.twitter.com/SqAPY0u9kc
— New York Post (@nypost) September 3, 2024
L’agence de presse centrale nord-coréenne avait auparavant indiqué que Kim Jong-un avait ordonné une répression sévère contre les responsables provinciaux après les inondations, sans toutefois mentionner d’exécutions. Lors d’une visite dans les zones sinistrées à la fin de juillet, le dirigeant nord-coréen avait exprimé son mécontentement face à la gestion de la crise, qualifiant les actions des responsables de la province de Chagang d’«inacceptables».
Les médias sud-coréens rapportent que parmi les personnes exécutées figure Kang Bong-hoon, secrétaire du comité provincial du Parti dans la province de Chagang depuis 2019, récemment démis de ses fonctions par Kim Jong-un. Le New York Post, citant ces mêmes sources, affirme que ce dernier faisait partie des dirigeants abattus fin août pour leur incapacité à gérer la catastrophe naturelle.
Alors que la Corée du Nord est régulièrement accusée d’opacité en ce qui concerne la gestion des crises internes, le régime a contesté les informations des médias sud-coréens qui avaient estimé le bilan des inondations à plus de 4 000 morts. Kim Jong-un a catégoriquement nié ces chiffres, affirmant que les intempéries n’ont fait aucune victime. Néanmoins, cette nouvelle vague d’exécutions, si elle est confirmée, met en lumière la brutalité des mesures de répression que le régime est prêt à adopter pour maintenir son autorité.