Les rues de Casablanca ont été le théâtre, il y a quelques jours, d’un incident pour le moins surprenant. Aux alentours de 3 heures du matin, un groupe de jeunes, tous scolarisés à la Casablanca American School, s’est livré à des actes d’imprudence en lançant des œufs et des pierres sur des automobilistes de passage.
Rapidement alertées, les forces de l’ordre sont intervenues et ont procédé à l’arrestation des adolescents impliqués. Parmi eux, quatre mineurs et trois élèves en classe de terminale, tout juste majeurs. Présentés devant le procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, ils ont été placés en détention provisoire à la prison d’Oukacha le 21 février 2025.
L’affaire a connu un nouveau rebondissement le 27 février, date à laquelle elle a été soumise à la chambre criminelle. La défense, plaidant la clémence, a demandé la libération conditionnelle des jeunes prévenus, insistant sur leur absence d’antécédents judiciaires et leur absence de dangerosité. Selon leurs avocats, ces derniers se livraient à un simple jeu sans intention de nuire. Une version des faits qui ne convainc pas tout le monde.
Les familles des adolescents, bouleversées par la tournure de l’affaire, espèrent un jugement plus clément, tandis que la justice a fixé la prochaine audience au 13 mars. En attendant, l’opinion publique s’interroge : simple bêtise d’adolescents inconscients ou acte répréhensible nécessitant une sanction exemplaire ?
Si aucun automobiliste n’a été blessé, l’incident soulève des questions sur les dérives de certains jeunes et les responsabilités qui en découlent. Une source proche du dossier confie que les parents des prévenus, désemparés, peinent à comprendre comment une telle situation a pu dégénérer à ce point.
La décision de la justice est désormais très attendue, entre volonté de fermeté et appel à l’indulgence.