C’est une visite qui marque un tournant dans les relations franco-marocaines. Gérard Larcher, président du Sénat français, s’est rendu le 24 février 2025 à Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, à la tête d’une délégation sénatoriale. Accueilli à l’aéroport Hassan Ier par Sidi Mohamed Ould Rachid, président de la Chambre des conseillers, et Abdeslam Bekrate, wali de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, ce déplacement s’inscrit dans une dynamique de renforcement du partenariat entre les deux pays.
Sur son compte X (ex-Twitter), le président du Sénat a partagé un message sans équivoque : « J’ai choisi de me rendre à Laâyoune avec la délégation du Senat pour incarner la position de la République française sur le dossier du Sahara occidental : la souveraineté marocaine du Sahara dans le cadre du plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 ! ». Une déclaration qui confirme la posture de la France sur cette question stratégique.
🇫🇷🤝🇲🇦J’ai choisi de me rendre à #Laâyoune avec la délégation du @Senat pour incarner la position de la #République française sur le dossier du #Sahara occidental : la souveraineté marocaine du Sahara dans le cadre du plan d’autonomie proposé par le #Maroc en 2007 ! pic.twitter.com/rScO0lxj20
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) February 25, 2025
Une réception officielle marquée par des engagements
En son honneur, un dîner a été organisé en présence de personnalités politiques marocaines et françaises. Sidi Mohamed Ould Rachid a exprimé sa fierté d’accueillir cette délégation à Laâyoune, rappelant l’importance des liens historiques et stratégiques unissant Rabat et Paris.
Prenant la parole, Gérard Larcher a salué l’excellence de la coopération entre les deux nations et affirmé que cette visite s’inscrivait dans un processus de consolidation des relations bilatérales. « La France et le Maroc sont en train d’écrire un nouveau chapitre de leur histoire commune », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la diplomatie parlementaire et du dialogue politique pour sceller une entente durable.
Une position claire sur le Sahara marocain
Au cours de son déplacement, Gérard Larcher a insisté sur le fait que « l’avenir des provinces du Sud ne peut se construire que dans le cadre de la souveraineté du Maroc ». Il a souligné que cette position ne relève pas d’un choix conjoncturel, mais bien d’une politique de l’État français, affirmant que « ce n’est pas seulement la ligne d’un gouvernement, mais celle de la République française ».
Dans cette optique, il a également mis en avant l’importance du rôle que joueront les institutions françaises dans la région, annonçant que « l’action consulaire de la France à Laâyoune et à Dakhla sera amenée à se déployer ». Il a par ailleurs encouragé les entreprises françaises à renforcer leur présence et à investir dans les provinces du Sud, une zone en plein essor économique et stratégique.
M. Nasser Bourita s’est entretenu, ce jour, avec le Président du Sénat de la République française, M. Gérard Larcher, qui a mis en exergue l’importance de la diplomatie parlementaire en tant que levier pour renforcer le nouveau Partenariat d’exception entre le Maroc et la France pic.twitter.com/VRouP2oUDF
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) February 24, 2025
Une diplomatie parlementaire renforcée
Avant son déplacement à Laâyoune, Gérard Larcher s’était entretenu à Rabat avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Il a alors souligné la solidité de l’amitié franco-marocaine, fondée sur un héritage historique profond.
Lors de cette rencontre, les discussions ont notamment porté sur la stabilité de la façade atlantique sud, enjeu majeur pour l’Afrique et au-delà. Gérard Larcher a réaffirmé le rôle clé du Sénat dans la diplomatie parlementaire, mettant en avant l’importance du dialogue entre institutions législatives pour renforcer les relations entre les deux pays.
Alors que le Maroc s’apprête à accueillir la 50e session du Forum parlementaire francophone, réunissant plus de 50 pays, cette visite de Gérard Larcher à Laâyoune illustre une fois de plus la place essentielle du Royaume dans la dynamique diplomatique francophone et internationale. Un signal fort envoyé par Paris à l’heure où les équilibres géopolitiques régionaux se redessinent.