Face à l’anarchie qui règne dans le secteur du stationnement à Casablanca, la maire de la ville, Nabila Rmili, a annoncé ce jeudi 6 février la mise en place d’une commission spéciale. Cette instance aura pour mission de réviser et d’actualiser le cahier des charges encadrant cette activité, une démarche qui s’inscrit dans la volonté de réorganiser le secteur des gardiens de voitures.
Un problème au cœur des préoccupations municipales
Lors de la session ordinaire du Conseil de la ville, présidée par Nabila Rmili, les élus municipaux ont abordé la question très controversée des gardiens de voitures. La maire a souligné l’impact négatif de l’anarchie dans ce secteur sur les rues et les boulevards de la métropole. À cet effet, une commission réunissant les présidents des groupes politiques du conseil municipal sera chargée de réévaluer les modalités de gestion du stationnement.
Les travaux de cette commission, qui débuteront dès le 7 février, surviennent après une mesure récente prise par la maire : la suspension de l’octroi et du renouvellement des autorisations de gardiennage. Cette décision, bien qu’approuvée par certains, a suscité une forte opposition parmi les gardiens de voitures.
Un cadre réglementaire à réviser
Houcine Nasrollah, deuxième vice-président du conseil de la ville, a rappelé que deux documents principaux encadrent cette problématique : un rapport de la Cour des comptes contenant des recommandations spécifiques et le Plan de stationnement de Casablanca (PDS), déjà validé par le conseil municipal.
Selon Nasrollah, le secteur souffre d’une désorganisation flagrante. Il a notamment évoqué le cas de 40 familles bénéficiant à elles seules de 160 autorisations, ainsi que la présence de sociétés privées détentrices de permis de gardiennage.
Des infrastructures insuffisantes pour le stationnement
Le Plan de stationnement de Casablanca prévoyait la création de 45.000 places de stationnement équipées d’horodateurs. Or, seules 15.000 places ont été mises en service à ce jour. Pourtant, la ville dispose d’environ 800.000 places de stationnement, un chiffre qui pourrait satisfaire à la fois les besoins des gardiens et des utilisateurs d’horodateurs.
Une réorganisation urgente et attendue
Concernant la tarification des horodateurs, aucune décision définitive n’a encore été prise, mais avec ces réformes, le Conseil de la ville de Casablanca espère mettre fin à une situation devenue ingérable et offrir aux citoyens une meilleure organisation des espaces de stationnement. Le défi reste de concilier la modernisation des infrastructures avec la prise en compte des besoins sociaux des acteurs concernés.