Toyota ambitionne de s’imposer sur le marché des voitures sans permis, actuellement dominé par la Citroën Ami. Avec son prototype FT-Me, le constructeur japonais dévoile un concept urbain à l’allure futuriste, doté d’une autonomie renforcée grâce à des panneaux solaires embarqués. Cette approche innovante pourrait bouleverser le segment des microcars électriques, mais Toyota reste encore évasif quant à sa commercialisation.
Un concept pensé pour la ville et les jeunes conducteurs
Le FT-Me affiche des dimensions ultra-compactes, avec une longueur inférieure à 2,50 mètres, ce qui le rend idéal pour la circulation urbaine et le stationnement. Inspiré du design des casques de moto, ce modèle arbore une carrosserie bi-ton noire et blanche, accentuant son aspect moderne. Sa large surface vitrée à 360 degrés promet une visibilité optimale, un atout crucial pour la conduite en milieu urbain.
Toyota cible en priorité les jeunes conducteurs, puisqu’en France, ce type de véhicule peut être conduit dès 14 ans. À l’instar de la Citroën Ami, le FT-Me offrira diverses options de personnalisation, rendant son adoption plus attractive auprès d’un public friand de mobilité pratique et accessible.
Une autonomie supérieure grâce à l’énergie solaire
L’un des principaux arguments du FT-Me réside dans sa capacité à générer de l’énergie de manière autonome. Son toit est équipé de panneaux solaires avancés, ajoutant quotidiennement entre 20 et 30 kilomètres d’autonomie en usage urbain. Cette innovation permettrait de limiter, voire d’éliminer, la nécessité de recharge sur une prise électrique. Avec une autonomie estimée autour de 100 km, ce modèle surpasserait largement la Citroën Ami, limitée à 75 km.
De plus, le FT-Me se distingue par une empreinte carbone réduite de 90 % par rapport aux véhicules urbains traditionnels, grâce à une fabrication à partir de matériaux recyclés et à une motorisation trois fois plus efficiente en consommation énergétique.
Un positionnement stratégique face à Citroën
Si Toyota affiche une ambition claire, le constructeur reste prudent sur les modalités de commercialisation du FT-Me. Aucune annonce officielle n’a encore été faite sur la production industrielle du véhicule. La marque japonaise précise que le projet est toujours en phase de tests, notamment pour évaluer l’intérêt des consommateurs européens et jeunes conducteurs, qui se détournent progressivement du permis de conduire.
Le prix demeure lui aussi un mystère, mais un porte-parole de Toyota a laissé entendre qu’un tarif inférieur à 10 000 euros pourrait être envisagé. Un montant qui positionnerait le FT-Me au-dessus de la Citroën Ami, disponible dès 8 000 euros ou à partir de 45 euros par mois en location longue durée. Reste à savoir si Toyota adoptera une stratégie commerciale similaire à Citroën, qui distribue son modèle chez Fnac et Darty, en plus des concessions automobiles.
En règle générale, Toyota met environ deux ans à commercialiser un modèle après la présentation d’un prototype. Si cette logique est respectée, le FT-Me pourrait voir le jour d’ici 2026. Reste à savoir si cette arrivée tardive permettra à Toyota de concurrencer efficacement Citroën sur ce marché en pleine expansion.