Le Marché central de Casablanca, symbole historique et économique de la ville, est aujourd’hui au cœur d’un projet de réhabilitation complexe. Chargé d’histoire, ce lieu emblématique peine pourtant à voir son renouveau se concrétiser, malgré des promesses de modernisation et d’amélioration des infrastructures.
Depuis 2019, le projet de réaménagement connaît de nombreux rebondissements. Initialement doté d’un budget de 16 millions de dirhams, les travaux se sont limités à des ajustements esthétiques, sans véritable impact structurel. Aujourd’hui, un nouvel investissement de 60 millions de dirhams est prévu. Cependant, le chantier confié à l’entreprise Réalités Maroc est au point mort, plombé par des retards administratifs, des désaccords institutionnels et des inquiétudes de la part des commerçants.
Ces derniers, directement affectés par les travaux, expriment leur frustration face à l’absence de communication et à l’incertitude qui plane sur leurs activités. En effet, les questions de recasement temporaire et d’éventuelles compensations financières restent sans réponse.
Malgré les ambitions affichées, notamment la création d’espaces modernes, d’un parking souterrain et d’une meilleure accessibilité, le projet peine à avancer. Ce retard met en lumière les défis auxquels la ville de Casablanca est confrontée dans sa volonté de moderniser ses infrastructures tout en préservant son patrimoine.
Les habitants et commerçants espèrent encore voir le Marché central retrouver son éclat d’antan, mais les obstacles demeurent nombreux. Le sort de cette institution reste en suspens, entre promesses de modernité et craintes de bouleversements irréversibles.