Le 11 février 2025, près de Bouskoura, les forces de la gendarmerie royale ont intercepté une cargaison choquante : 1,1 tonne de viande et d’abats de bovins transportés dans des conditions déplorables. Ce lot, destiné aux marchés et boucheries de la région, révèle l’ampleur d’un trafic illégal qui faisait fi des normes sanitaires et mettait en danger la santé publique.
Tout débute aux alentours de 16h00, lorsque des gendarmes en patrouille, dans le cadre de leur mission de lutte contre l’abattage clandestin, interceptent un véhicule suspect, une Dacia Docker, qui arrive de Douar El Foqra, près de Berrechid. À première vue, le contenu du véhicule semble ordinaire, mais en inspectant le chargement, une scène choquante se révèle : des morceaux de viande empilés de manière désordonnée, sans aucune considération pour les normes sanitaires, dans un réfrigérateur improvisé.
Les services vétérinaires de l’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires), rapidement appelés sur place, confirment que cette cargaison est totalement impropre à la consommation humaine. Les risques sanitaires liés à une telle viande sont alarmants, et l’on se demande combien de cargaisons similaires ont pu passer entre les mailles du filet.
Sous la supervision du Parquet, la viande a été immédiatement détruite, tandis que le conducteur du véhicule a été placé en garde à vue. L’enquête, qui ne fait que commencer, vise à démanteler ce réseau clandestin et à identifier les complices opérant dans l’ombre. D’où provenait cette viande ? Depuis combien de temps ce trafic prospérait-il ? Combien de marchés ont déjà été infiltrés par ces produits dangereux ?
Cette saisie met en lumière un problème plus large : l’abattage clandestin, un phénomène insidieux qui menace la santé publique et nécessite une vigilance accrue de la part des autorités. Alors que la gendarmerie promet de remonter la filière jusqu’à ses têtes pensantes, ce coup de filet rappelle l’urgence de renforcer les contrôles, mais aussi de dissuader de telles pratiques par des sanctions exemplaires.
Dans un contexte où la confiance des consommateurs est en jeu, cette affaire souligne à quel point la traçabilité et la sécurité des produits alimentaires doivent demeurer une priorité absolue.