Le film marocain « Routini » a été présenté en avant-première au complexe cinématographique Mégarama de Casablanca, marquant le début de son parcours auprès du public. Réalisé par Lotfi Aït El Jaoui, ce long-métrage, produit par la société Connexion Média, aborde avec humour et intelligence un sujet contemporain : les impacts parfois délétères des réseaux sociaux sur nos vies quotidiennes.
Routini raconte l’histoire d’une famille marocaine, composée d’un avocat et d’une femme au foyer, dont la vie tranquille est soudainement bouleversée par l’irruption des réseaux sociaux. Devenue star malgré elle, la mère de famille, séduite par les tendances virales, se laisse entraîner dans cet univers. Ce virage inattendu n’est pas sans conséquence, provoquant des tensions et des bouleversements au sein du couple, jusqu’à remettre en question leur équilibre familial.
Un scénario signé Majdouline Idrissi et Hakim Kabbabi
L’intrigue, imaginée par Majdouline Idrissi et Hakim Kabbabi, se distingue par sa capacité à mêler réflexion sociale et légèreté. Majdouline Idrissi, également actrice et directrice artistique du projet, souligne qu’il s’agit pour elle d’une expérience personnelle et enrichissante, fruit d’une étroite collaboration avec son partenaire artistique, l’acteur Aziz Dadas.
Une distribution prestigieuse et des apparitions multiples
Le film bénéficie d’un casting de premier ordre, avec des figures emblématiques telles qu’Aziz Dadas, Abdelilah Ajjal, Rafik Boubker, Souad Alaoui, et bien sûr Majdouline Idrissi. On note également la participation de nombreuses stars marocaines dans des rôles secondaires ou fugaces. Ces apparitions, qui semblent être une manière de rendre hommage à ces figures incontournables, ajoutent une certaine richesse à l’ensemble, même si leur présence éphémère laisse parfois une impression d’inachevé, sans réel impact sur le déroulement de l’histoire, ne renforçant pas le potentiel dramatique du film.
Une satire des réseaux sociaux et une narration parfois confuse
À travers ses personnages hauts en couleur, Routini examine l’influence croissante des réseaux sociaux sur nos interactions, nos priorités et nos choix de vie. Toutefois, le film souffre d’une narration qui tend parfois à perdre le spectateur. Des scènes s’enchaînent de manière imprévisible, laissant certaines intrigues secondaires en suspens. Malgré cela, l’humour omniprésent et les performances des acteurs réussissent à maintenir l’intérêt et à divertir.
Une œuvre ancrée dans une filmographie marocaine innovante
Pour le réalisateur Lotfi Aït El Jaoui, Routini s’inscrit dans une continuité artistique après des œuvres remarquées telles que El Chtaah ou Jarrab Tchouf. Ce nouveau projet confirme sa volonté de raconter des histoires contemporaines, accessibles et engageantes.

Une photo personnelle d’Aziz Dadas s’invite dans une scène du film
Dans une scène du film Routini, Aziz Dadas tient un cadre contenant une photo qui s’intègre naturellement à l’intrigue. Ce que le spectateur ignore, c’est que cette image n’est autre que celle de la véritable mère de l’acteur. Pendant le tournage en juillet 2024, Dadas a choisi d’inclure cette photo personnelle, un détail authentique qui passe presque inaperçu. Sa mère, malade à cette époque, apparaît ainsi discrètement dans une œuvre de fiction, ajoutant une dimension inattendue à cette scène où l’on observe un déménagement.
Routini est une comédie sociale qui, malgré une narration parfois désordonnée et l’apparition de personnages peu exploités, parvient à capter l’attention grâce à son humour et à ses réflexions pertinentes sur les réseaux sociaux. Les spectateurs auront l’occasion de le découvrir en salles à partir du mercredi 22 janvier 2025.
Un rendez-vous à ne pas manquer pour rire, réfléchir et s’interroger sur notre rapport au numérique, tout en savourant les clins d’œil à de nombreuses figures emblématiques du cinéma marocain.