L’Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc a marqué l’année 2024 par une progression économique remarquable, confirmant sa position de leader en matière de mobilité durable et bas carbone. Lors de son Conseil d’administration récemment tenu sous la présidence du ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, l’ONCF a présenté des résultats probants et des perspectives ambitieuses pour 2025.
Une croissance notable en 2024
Malgré un contexte économique mondial complexe, l’ONCF a su tirer son épingle du jeu avec des résultats exceptionnels. En 2024, le nombre de voyageurs a augmenté de 4 %, atteignant 55 millions de passagers. L’activité Grande Vitesse, portée par Al Boraq, a transporté 5,5 millions de passagers, enregistrant une hausse de 5 % par rapport à 2023.
Côté marchandises, l’ONCF a enregistré une performance remarquable avec 20 millions de tonnes transportées, soit une augmentation de 17 %. Cette progression est attribuée à la reprise de l’activité Phosphates et au dynamisme du secteur industriel. En conséquence, le chiffre d’affaires de l’Office a dépassé les 4,7 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente. L’EBITDA prévisionnel pour 2024 s’établit à 1,8 MMDH, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2023, doublant ainsi les résultats de 2019.
Des objectifs ambitieux pour 2025
Fort de ces succès, l’ONCF prévoit une croissance continue en 2025. Les objectifs incluent 57 millions de voyageurs (+4 %) et 21 millions de tonnes de marchandises (+5 %), avec un chiffre d’affaires historique de plus de 5 MMDH, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2024.
Ces prévisions s’inscrivent dans le cadre des orientations de la loi de finances 2025 et tiennent compte des grands événements internationaux prévus, notamment la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2025) et la Coupe du Monde de football 2030, que le Maroc co-organisera. L’ONCF se prépare à jouer un rôle clé dans la gestion des flux de voyageurs attendus.
Une stratégie d’investissement structurante
Dans le cadre de son nouveau cycle de développement à l’horizon 2030, l’ONCF mise sur des projets structurants pour renforcer ses infrastructures et services. Parmi les initiatives prévues, on retrouve l’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) jusqu’à Marrakech, le déploiement de services de proximité type RER dans les principales régions du Maroc et l’acquisition de nouveaux trains.
De plus, la construction d’une usine de fabrication de rames de train au Maroc témoigne de l’ambition de l’ONCF de renforcer l’indépendance industrielle nationale tout en réduisant les coûts d’importation. Ces investissements permettront d’améliorer la connectivité ferroviaire et de répondre aux besoins croissants de mobilité durable.
Mobilité durable et rôle du rail
Le secteur ferroviaire marocain, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est affirmé comme un levier majeur de la mobilité durable. Les investissements massifs réalisés ces deux dernières décennies ont permis de repositionner le rail comme épine dorsale de la logistique bas carbone.
Les réalisations de l’ONCF ont des impacts socio-économiques significatifs. Elles contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens marocains grâce à un transport moderne, rapide et accessible.
Une vision claire pour l’avenir
En alignant ses objectifs avec les stratégies nationales de développement durable et d’investissement, l’ONCF se positionne comme un acteur incontournable de la transformation économique et écologique du Maroc. Avec des projets ambitieux et une gestion rigoureuse, l’Office confirme son engagement envers une mobilité ferroviaire toujours plus performante et respectueuse de l’environnement.